Qualité de l'air dans les bâtiments : une ventilation adéquate reste cruciale
Dans tous les bâtiments où de nombreuses personnes se rassemblent - tels que les bureaux, les écoles, les espaces de réunion et d'événement - la qualité de l'air est encore plus à l'ordre du jour en raison de la pandémie de corona. Les compteurs de CO2 et les purificateurs d'air sont-ils la solution aux problèmes aigus ? Et qu'en est-il à long terme ?
Avec l'assouplissement des mesures "corona", les bâtiments redeviennent plus fréquentés. Cela augmente le risque de transmission du virus COVID-19 et, par extension, d'autres virus tels que la grippe. De nombreux gestionnaires et utilisateurs de bâtiments se demandent donc s'ils prennent des mesures suffisantes pour garantir une bonne qualité de l'air.
Mesurer et "nettoyer
Cette incertitude donne à certains entrepreneurs l'idée de commercialiser des "purificateurs d'air". Ceux-ci promettent, grâce à diverses technologies, de débarrasser l'air pollué des virus et des bactéries. Il n'existe cependant aucune preuve scientifique de l'efficacité de ces appareils et ils ne sont certainement pas une panacée. Un faux sentiment de sécurité n'est donc pas utile.
Le gouvernement britannique confirme la norme de qualité de l'air
Le compteur de CO2 est le point de départ de toutes les mesures. Lorsqu'il passe à l'orange ou au rouge, il faut agir. L'arrêté ministériel de la ministre Annelies Verlinden - applicable depuis le 1er octobre 2021 - précise la présence obligatoire d'un compteur de qualité de l'air (bien visible pour le public) avec des mesures en temps réel dans :
- les points de vente d'aliments et de boissons du secteur de l'hôtellerie et de la restauration (y compris les "dance pubs")
- les établissements du secteur sportif (y compris les centres de remise en forme)
- Établissements du secteur événementiel (y compris les discothèques et les dancings).
La norme de qualité de l'air pour les différents secteurs reste de 900 ppm de CO2. En cas de dépassement de cette valeur, l'exploitant doit pouvoir présenter un plan d'action avec des mesures compensatoires pour revenir en dessous de cette norme, sur base d'une analyse de risque. Si la valeur de 1.200 ppm de CO2 est dépassée, l'exploitant doit également fournir un système reconnu de désinfection de l'air et/ou d'infiltration qui assure une qualité de l'air équivalente à la norme de 900 ppm.
Fenêtres et portes
Le plan d'application des recommandations du groupe de travail sur la ventilation du 12 juillet 2021 se concentrait précédemment sur les mesures à court et moyen terme visant à assurer une ventilation adéquate dans le contexte de la pandémie de COVID-19. La Task Force recommande d'ouvrir les fenêtres et/ou les portes chaque fois que cela est possible pour assurer une meilleure circulation de l'air, de préférence de manière permanente (en les inclinant ou en les entrouvrant). Toutefois, à l'approche de l'hiver, cette solution n'est pas la meilleure pour plusieurs raisons : elle entraîne des pertes de chaleur supplémentaires et est également défavorable sur le plan acoustique (confidentialité des conversations, gêne pour les autres employés du voisinage).
Demander aux participants de quitter temporairement la salle peut également apporter un soulagement temporaire, tout comme la réduction de la capacité de la salle. Cette dernière option est toutefois plus radicale, par exemple dans le cas où une salle de réunion sans fenêtres ni portes extérieures ne peut plus accueillir que 4 personnes au lieu de 10.
Codex bien-être au travail
Les mesures susmentionnées ne constituent donc qu'une stratégie de ventilation à court terme en fonction de la lutte contre le virus. Les solutions à privilégier sont celles qui fonctionnent également à long terme. En outre, le codex sur le bien-être au travail doit également être pris en compte. Il stipule que chaque employeur doit disposer d'une analyse de risque de la qualité de l'air intérieur. Le codex précise également les concentrations maximales de CO2 et/ou les taux de ventilation. En général, comme dans le M.B. susmentionné, la concentration de CO2 ne peut pas dépasser 900 ppm (ou 500 ppm au-dessus de la concentration extérieure), ou une augmentation maximale de 500 ppm par rapport à la concentration extérieure. Pour des activités légères, cela correspond à un débit de ventilation de 40 m3 par personne et par heure.
Nous aimerions nous référer aux recommandations du groupe de travail sur la ventilation dans le cadre du COVID-19 version 2.0. Celles-ci décrivent une approche pragmatique de la mise en œuvre d'une ventilation et d'une purification de l'air suffisantes pour minimiser la propagation du coronavirus et, par extension, d'autres virus à l'intérieur des bâtiments. Nous serions heureux de vous aider à traduire et à appliquer ces recommandations dans votre bâtiment.
Un système de ventilation mécanique solide et performant est toujours la meilleure solution pour garantir une bonne qualité de l'air. Nous commençons par une analyse des risques pour vérifier si le bâtiment répond (encore) aux exigences et aux normes. La mise en place d'un système fixe de surveillance du CO2 peut constituer une première étape. Si des déficiences structurelles sont identifiées, nous pouvons concevoir - en modifiant les installations existantes ou en partant de zéro - un système de ventilation qui répond à toutes les exigences de confort, en termes de température, d'humidité relative et de vitesse de l'air.
Vous vous demandez également si votre bâtiment est suffisamment ventilé et s'il est conforme aux directives de la Taskforce Ventilation et du Codex ? Vous ne savez pas comment vous y prendre dans la pratique ? Notre expert Nico Vandewiele se fera un plaisir de vous expliquer plus en détail au 050 40 45 30 ou à l 'adresse nico.vandewiele@ingenium.be.