Le projet pilote de Smart Readiness Indicator est testé sur des bâtiments belges
Depuis des années, Ingenium participe au développement du SRI (Smart Readiness Indicator) qui indique si un bâtiment est prêt à offrir des services intelligents. Une phase de test non officielle est actuellement en cours en Belgique, sous l'égide du WTCB. Il s'agit d'appliquer le SRI à des bâtiments réels. Les résultats de ce test pourraient inciter les gouvernements à lancer la phase d'essai officielle imposée par l'Union européenne. Cette phase sera décisive dans le choix du gouvernement de lier ou non l'ISR à l'audit CPE sur une base obligatoire.
Pour déterminer le degré d'intelligence d'un bâtiment intelligent, il faut disposer d'un indicateur. Celui-ci identifie plusieurs éléments : la capacité d'un bâtiment (section) à adapter son fonctionnement aux besoins (santé, confort, bien-être) de l'occupant/utilisateur, à optimiser l'efficacité énergétique et à adapter son fonctionnement aux signaux du réseau public (flexibilité énergétique).
L'ISR occupe une place particulière parmi ces indicateurs, car c'est le gouvernement européen lui-même qui est à l'origine du développement d'un outil pouvant servir de norme pour l'ensemble de l'Europe. VITO a été le chef de file du consortium créé à cet effet à la demande de la DG Énergie de la Commission européenne.
Introduction provisoirement volontaire
La SRI se concentre sur le contrôle intelligent des installations techniques afin d'assurer un maximum de confort et de bien-être aux utilisateurs des bâtiments, d'une part, et une utilisation efficace de l'énergie disponible pour réduire la consommation, d'autre part. L'outil a été développé au cours de la période 2017-2020. Le résultat est une liste standard de services à prendre en compte (chauffage, eau chaude, production d'électricité...) et des facteurs de pondération qui vérifient le niveau maximal réalisable de chaque service par rapport au niveau réel. Une partie sera commune à l'ensemble de l'UE, complétée par des degrés de liberté à remplir par chaque État membre.
Toutefois, comme ni la Belgique ni les États n'ont encore précisé les degrés de liberté, c'est la liste standard existante qui est actuellement utilisée. Pour l'instant, l'Europe laisse également l'introduction se faire sur une base volontaire. Une officialisation ne peut avoir lieu qu'après l'achèvement de la phase de test obligatoire qui - comme mentionné ci-dessus - n'a pas encore commencé pour la Belgique. Mais dans la proposition actuelle de révision de la directive EPBD, le calcul de l'ISR pourrait devenir obligatoire pour les bâtiments équipés d'installations d'une capacité supérieure à 290 kW.
Essai sur des bâtiments en béton
Pour démontrer le potentiel de l'ISR, le STCB a récemment lancé un groupe de test composé de représentants de bureaux d'études, d'entrepreneurs, de développeurs de plateformes énergétiques numériques et du gouvernement. Chacun des 10 membres complète l'outil pour un bâtiment concret (existant). Pour ce faire, ils se basent sur les plans et les descriptions des règles, une visite du site, les données collectées par le système de gestion du bâtiment et les connaissances du gestionnaire du bâtiment. Ensuite, le WTCB compile toutes les expériences et l'outil est évalué. Dans le courant de l'année, les résultats seront publiés et présentés lors d'un séminaire du WTCB.
Un outil qui évolue
Ingenium est actif dans un autre groupe de travail : le 'Maintenance & potentional extension of the SRI calculation methodology WG2'. Ce groupe, composé de 15 membres issus de différents pays européens (dont, pour la Belgique, le VITO et le WTCB), travaille à la maintenance, au développement et à l'amélioration de l'ISR. Dans ce cadre, la liste fixe des services est régulièrement examinée. Les questions déjà couvertes par ce groupe de travail sont les suivantes
- Rationalisation d'une approche commune de l'UE : qu'est-ce qui est important d'avoir en commun et qu'est-ce qui peut être localisé ?
- Variabilité de la méthodologie ISR : régions, type de bâtiment, âge du bâtiment, etc.
- Impact des résultats du pilotage sur la progression de la SRI
- Récupération d'énergie pour les ascenseurs
- Processus transparent de gestion du changement : refléter le processus futur en cas de modification des méthodes de calcul
- Comment demander des changements dans la SRI : pour le catalogue de services, pour la notation et la pondération et pour le maintien d'une partie commune au sein de l'UE par rapport à une partie spécifique à chaque pays.
Précurseur
Plusieurs raisons expliquent la participation d'Ingenium au développement et à l'expérimentation de la SRI. En tant que précurseur, nous aimons toujours rester à l'écoute des dernières évolutions dans le domaine de la gestion durable de l'énergie et du confort dans les bâtiments. Dans le cas spécifique de la SRI, deux autres questions entrent en jeu. Plusieurs développeurs mettent au point et (essaient de) commercialisent des outils similaires. Seuls quelques-uns d'entre eux survivront. La SRI nous semble être un excellent candidat au club des survivants, car la Commission européenne soutient son développement et souhaite que cet outil soit adopté dans le plus grand nombre de pays possible. Nous pensons également qu'un tel indicateur pourrait être intéressant pour les bâtiments loués et que l'ISR prouve sa valeur en tant que point de départ de l'innovation, tant pour les nouvelles constructions que pour les rénovations. Sur le marché des bureaux, les labels qui mesurent la durabilité, le confort et la qualité des données gagnent certainement en importance. Un label "smart readiness" peut être un complément précieux.
Vous voulez en savoir plus sur l'ISR ? Contactez notre expert Jasper Meynen à l'adresse jasper.meynen@ingenium.be ou par téléphone au 050 40 45 30.