En 2011, la ville de Louvain a signé la Convention des Maires et a exprimé son ambition d'être une ville climatiquement neutre d'ici 2030. En 2012, un partenariat a été mis en place avec un ensemble d'acteurs de Louvain issus du gouvernement, de la recherche, des entreprises et de la société civile. L'objectif est de traduire cette ambition en un plan d'action largement soutenu pour Leuven Climate Neutral. Dans les villes qui ont relevé le défi de la neutralité climatique, les réseaux de chaleur suscitent beaucoup d'intérêt. En effet, il ne suffit pas d'imposer des normes de plus en plus strictes pour les nouveaux bâtiments et les rénovations qui s'orientent progressivement vers la construction passive. Le taux de rénovation du patrimoine est trop faible pour cela : la plupart des bâtiments de 2030 sont déjà construits aujourd'hui. Dans certaines villes/régions flamandes, des études de faisabilité sont en cours pour construire de nouveaux réseaux de chaleur, alimentés par la cogénération, les énergies renouvelables ou la chaleur résiduelle, ou pour faire revivre les anciens.

Cependant, les conditions pour les réseaux de chaleur à Louvain ne sont pas optimales. La ville ne semble pas avoir beaucoup d'industries à forte intensité énergétique ou de centrales électriques où la chaleur résiduelle est disponible. Il n'y a pas non plus d'expériences avec d'anciens réseaux de chaleur ou des réseaux plus petits qui pourraient être intégrés dans un nouveau réseau. Il est donc nécessaire d'examiner dans quelles conditions et dans quelles zones il est encore intéressant pour Louvain d'opter pour des réseaux de chaleur. Dans ce contexte, l'étude a commencé par un inventaire des sources substantielles de chaleur (résiduelle), tant existantes que futures. reseau de chaleur Outre les sources de chaleur résiduelle, les possibilités d'implantation de nouvelles centrales électriques susceptibles d'alimenter un réseau de chaleur, par exemple par cogénération, ont également été examinées. D'autre part, les quartiers (résidentiels) et les éventuels clients individuels à grande échelle ont été cartographiés, qu'ils soient existants ou futurs. Pour ce faire, on a utilisé une combinaison de mesures de la consommation et d'estimations basées sur la surface au sol.

La carte du potentiel thermique ainsi obtenue a ensuite été utilisée pour sélectionner les groupements qui combinent une demande de chaleur suffisamment importante pour le chauffage et la proximité de sources de chaleur potentielles. Ces groupements ont ensuite fait l'objet d'une évaluation qualitative ou semi-quantitative en fonction d'un certain nombre de critères de faisabilité pour la construction de réseaux de chaleur, de nature technique, financière et organisationnelle.